FORUM DE BOTANIQUE

Hello,

une benoîte que j'arrive pas bien à déterminer. Entre Geum urbanum et G.montanum/G.reptans.
Vers 1200/1300m, et surtout le 21 septembre 2010, dans une zone relativement humide sur sol
calcaire. Donc pas du tout au printemps... Il se peut qu'il y ait une anomalie des pétales. Je l'avais classée
comme G.urbanum avec justement une anomalie à l'époque. La tige est légèrement velue.
Des idées ? Merci.

Salut,
C'est vrai qu'il y a surnombre de pétales.
Mais vu le feuillage, pas vraiment d'hésitation, je suis d'accord avec ta première détermination.

Bonjour,
G. urbanum, avec une paire de stipule à la base des feuilles. Forme un hybride avec G. rivale.

Clément a écrit :G. urbanum, avec une paire de stipule à la base des feuilles. Forme un hybride avec G. rivale.

Soit, mais je ne pense pas que ce soit le cas ici. je suis aussi d'accord pour G. urbanum avec surnombre de pétales.

Bonne journée
G.

OK pour G.urbanum. Mais ce n'est pas un pied isolé. Si je me souviens bien y'en avait plusieurs.
Je vais y retourner en 2012 (vallon du Rabioux, commune de Chateauroux-les-Alpes à l'entrée du P.N des Ecrins).
Serait-ce une sous-espèce/variété nouvelle qui vient de sortir...?
Merci.

Bonjour,
Je me suis mal exprimé, c’est la première fois, je crois… ! ! ??
Il m’aurait fallut z’écrire : peut former un hybride avec G. rivale, G. intermedium.
L’histoire des pétales en surnombre cela n’est pas rare chez les Geum. Ce n’est pas normal mais ce n’est pas anormal.

Clément a écrit :Bonjour,
Je me suis mal exprimé, c’est la première fois, je crois… ! ! ??
Il m’aurait fallut z’écrire : peut former un hybride avec G. rivale, G. intermedium.
L’histoire des pétales en surnombre cela n’est pas rare chez les Geum. Ce n’est pas normal mais ce n’est pas anormal.

«mal exprimé» je crois pas, j'ai dû lire trop vite. Si pour les pétales c'est pas anormal alors d'accord.

Les pétales des rosacées en général sont en nombre relativement peu fixé. Et il faut se souvenir qu'un pétale n'est qu'une feuille modifiée, si tu avais quelques feuilles bizarres, ça ne te choquerait pas. Le plus souvent les choses bizarres sont dues à des piqûres d'insectes (si c'est dans un méristème ça peut engendrer un monstre) ou interviennent sur des repousses. Il peut également y avoir des mutations ou l'expression de gènes récessifs, voire une simple variabilité, etc.

On l'oublie tout le temps, mais les critères de détermination sont statistiques, c'est-à dire qu'il faudrait regarder au moins 30 plantes…

Didier V a écrit :Les pétales des rosacées en général sont en nombre relativement peu fixé. Et il faut se souvenir qu'un pétale n'est qu'une feuille modifiée, si tu avais quelques feuilles bizarres, ça ne te choquerait pas. Le plus souvent les choses bizarres sont dues à des piqûres d'insectes (si c'est dans un méristème ça peut engendrer un monstre) ou interviennent sur des repousses. Il peut également y avoir des mutations ou l'expression de gènes récessifs, voire une simple variabilité, etc.
On l'oublie tout le temps, mais les critères de détermination sont statistiques, c'est-à dire qu'il faudrait regarder au moins 30 plantes…

Oui, la botanique est finalement beaucoup plus compliquée que la zoologie ! Pour J.M Pelt dans "L'évolution vue
par un botaniste" Lamarck n'aurait, peut-être, pas tort...
Je vois déjà les querelles idéologiques au sujet de l'hérédité des caractères acquis. Remet en question le dogme
darwinien...

Didier V nous parle de monstre, j’ai déjà employé ce mot, il est ambigu, nous imaginons un ogre, qui dévore tout ce qui passe à côté de lui etc. Pour les plantes ou les animaux, c’est :
Monstre par excès : plante ou un animal qui a quelque chose en plus. Exemple avoir 6 doigts à une main, une feuille de trèfle qui a 5 folioles etc.
Monstre par défaut : la plante ou l'animal possède bien ses caractéristiques mais elles ne sont pas placées où la nature, les avait prévues.

Didier V a écrit :c'est-à dire qu'il faudrait regarder au moins 30 plantes…

Pendant un stage, sur l’analyse pollinique, l’intervenante m’a dit : les observations se font sur 200 pour avoir un échantillon représentatif. A une autre Université, très loin de Paris, vers le sud, ils font sur 60.
Nous faisions nos mesures sur 21 spores, ce qui fait 42 mesures (2 mesures par spore.) Nos chiffres avaient des valeurs très différentes et à la moyenne, nos valeurs différaient, de l’ordre du micron.