Maroc, janvier 2023

Message par **bleuette** » dim. 12 mars 2023 10:53

Passage par Chefchaouen la ville bleue du Rif

sur le chemin rencontre avec Allium chamaemoly

comme à Tarifa, on voit que les inflorescences se dressent à quelques cm du sol mais la sous espèce longicaulis n’est plus retenue par les espagnols qui l’avaient décrit et est englobé dans la variabilité de l’espèce type … jusquu’à nouvel ordre

au Nord de Rabat Verbesina encelioides nous accueille chaleureusement
cette Asteracée venue du Mexique est largement naturalisée dans le Sud et remonte dans le Nord rapidement …

une autre EEE précedemment citée dans le CR d’Andalousie … Oxalis pes-caprae recouvre le vieux cimetière de Rabat d’un tapis vert uniforme qui passera au jaune bientôt avec la floraison

en descendant le long de la côte , ce sont les romulées qui s’épanouissent un peu partout …

: Romulea engleri (1).jpg (714.36 Kio) Vu 7913 fois

en compagnie de Calendula stellata, Bellis sylvestris, Mandragora officinalis ...

Lycium ferocissimum, cité en France depuis quelques années déjà autour de Leucate et classée comme EEE (elle vient d’Afrique du Sud) est très présent autour des champs cultivés

Arrêt à Oualidia, station balnéaire agréable au Sud de Casablanca

Ici, Anacyclus radiatus possède des ligules jaune pâle , un intermédiaire

entre la susp. radiatus aux ligules jaunes et la subsp. coronatus aux ligules blanc ?

Abondant à Oualidia , Senecio leucanthemifolius

Narcissus broussonetii, endémique du Maroc, déjà sur la fin , il possède une paracorolle très courte

Dipcadi serotinum subsp. fluvum , plus robuste que l’espèce type , aux fleurs plus nombreuses et de couleur marron

Echium sabulicola

dans les rochers , Athamantha sicula ,une belle Apiacée qu'on retrouve dans tout le Maghreb mais aussi en Sicile d'ou elle a été décrite ...

A bientôt pour la suite

Etincelle · Message par **Etincelle** » lun. 13 mars 2023 09:02

Encore une belle série !

Olivier G · Message par **Olivier G** » lun. 13 mars 2023 13:46

Impressionnante cette étendue monospécifique d'Oxalis !!!

Message par **bleuette** » jeu. 23 mars 2023 09:22

avant de reprendre la route vers le Sud , trainons encore un peu autour de la lagune de Oualidia

Sur les dunes, Lycium ferocissimum est accompagné du mimosa Acacia saligna (classé en EEE aussi)

en se rapprochant de l’océan , on retrouve les touffes argentées d’Achillea maritima

Frankenia laevis subsp. velutina, endémique du maroc

derrière les dunes, s’étend une zone marécageuse avec

Lombardia crithmoides

Sarcocornia fruticosa

Limonium ovalifolium

sur les pentes de l’autre côté la luzerne pousse dans des champs entretenus

autour, on peut apercevoir les premières fleurs de

Cerinthe major subsp. gymnandra

: Cerinthe major subsp. gymnandra

Verbascum pseudocreticum

il y a aussi cet ail aux pétales blancs et dégageant une forte odeur désagréable

malgré ces différences notables par rapport à celui qu’on connait en France, la clé de la flore pratique du Maroc aboutit à Allium roseum

selon l’avis de JMTison il s’agit surement d’une espèce non décrite d’Afrique du Nord… affaire à suivre

Arisarum simorrhinum se distingue de Arisarum vulgare par une hampe plus ou moins enterrée et un spadice à partie stérile dilatée au sommet mais il existe des intermédiaires entre les 2 espèces qui brouillent parfois un peu les pistes

Message par **bleuette** » lun. 27 mars 2023 12:15

descente vers le Sud

Romulea engleri et le phare du cap d’elbeddouza

ici les romulées sont minuscules, le terrain étant caillouteux et aride

Aeonium sur les falaises au Nord de Safi.
il s’agit peut-être de la sous espèce endémique des falaises maritimes du Maroc nommée
Aeonium arboreum subsp. korneliuslemsii (H.Y.Liu) Dobignard mais sans s'approcher impossible de le confirmer

infos données par Cyrille Chatelain "Aeonium arboreum est représenté au Maroc au moins par 2 taxons.
Dans le milieu naturel, falaises et ravins des côtes sud-atlantiques, mais aussi planté autour des douars
et villages ruraux du SW (Plateau des Akhassas, Sidi Ifni, Ifrane de l’Anti-Atlas) prospère l’indigène et endémique
baptisé A. korneliuslemsii par H.-Y. Liu. Il se distingue du type canarien A. arboreum s. str. essentiellement par
de larges inflorescences à rameaux et calices des fleurs jaune d’or pubescents-glanduleux (vs. glabres) et par
les cils et denticulations des marges foliaires un peu plus marqués, du moins sur les spécimens que nous
cultivons depuis longtemps des 2 provenances.
Le subsp. arboreum originaire des Canaries (à inflorescence glabre) est par ailleurs introduit et
largement cultivé dans les parcs publics et jardins hôteliers du sud-Maroc (Agadir, Ida Ou-Tanane, Taroudant,
Marrakech...) de Tunisie (Hammamet, Monastir), et sans doute d’Algérie, parfois sous des formes horticoles à
feuilles très larges ou bronzées-pourprées (cv. purpureum) d’où il s’échappe et se naturalise. C’est l’espèce qui
est proposée généralement dans les pépinières et jardineries du Maghreb. Cependant on peut penser que la
plante marocaine puisse l’être aussi et qu’elle se répande artificiellement en dehors de son aire naturelle et
peut être y produire des hybrides avec les autres représentants canariens si les divers taxons de cette origine
(aussi var. rubrolineatum et var. holochrysum) sont cultivés conjointement. "

au Nord d’Essaouira je retrouve

Cistus halimifolius et Helianthemum canariense

au Sud d’essaouira,

Imsouane , paradis des surfeurs

avec Artemisia repens

les jolies feuilles de Limonium mucronatum

Asteriscus imbricatus miniature

: Asteriscus imbricatus.jpg (612.65 Kio) Vu 7694 fois

rencontre matinale avec l’Ibis chauve

au sud d’ Agadir

sur une colline bordant l’Oued Massa

Apteranthes burchardii subsp. maura , endémique du Maroc

la silhouette reconnaissable d'une chouette sur des vieux remparts en pisé

collines à Euphorbia officinarum à perte de vue

certains plus verdoyants et présentant leurs belles capsules rouges et glandes jaunes

Olivier G · Message par **Olivier G** » lun. 27 mars 2023 19:48

Superbes les fleurs d'Apteranthes burchardii

Message par **bleuette** » jeu. 30 mars 2023 10:06

Suite sur le versant atlantique de l'Anti-Atlas

Grâce à des brouillards côtiers et des nuages bas retenus par les contreforts de l’Anti atlas, la végétation ici est moins aride
Quelques espaces plus humides dans les ravines formés par les oueds permettent l’observation d’une végétation de quelques annuelles tandis que les versants et les collines voisines sont le domaine d'une steppe à Euphorbia echinus, E. regis jubae et Kleinia anteuphorbium ...

quelques nouvelles espèce observées dans ce milieu

Limonium fallax, endémique du Maroc , grimpant parmi les euphorbes

Fagonia cretica n’est pas en reste non plus

Cladanthus arabicus

Asphodelus tenuifolius

Rumex vesicarius

Notoceras bicorne, une petite Brassicacée développant des fruits bicornés

Volutaria lippi

parmi les Euphorbes et la rocaille environnante

Orbea decaisneana subsp. hesperidum encore une Apocynaceae endémique du Maroc dont les fleurs sont remarquables
sans elles, les tiges et le fruit se fondent dans le décor

une belle Orobanchaceae parasitant les Euphorbes

Striga barthlottii endémique du Maroc

Calendula tripterocarpa et ses fruits à 3 ailes

Warionia saharae endémique du Maroc et d'Algérie aux akènes velus et pappus persistant de soies scabres et rigides
la plante colle aux doigts et dégage un arôme puissant de plante médicinale !

Kickxia heterophylla (à l'arrière ,un jeune Tragus racemosus)

Lotus longisiliquosus , à défaut de fruits il peut faire penser à L. cytisoides à répartition méditerranéenne mais ce dernier présente des calices aux dents obtuses vs. aigues pour longisiliquosus

Astydamia latifolia et la grande arche de Legzira

suite au prochain numéro

Message par **bleuette** » sam. 1 avr. 2023 19:33

avant de quitter cette partie de l'Anti-Atlas, je voulais citer encore cette belle vipérine aux fleurs rouges ...

Echium horridum

le périple continue

Au Sud de Sidi Ifni, longer la côte jusqu’à la grande plage blanche n’était possible que pour les 4X4 avec la traversée du fameux oued Noun marquant la limite entre l’anti atlas et le Sahara atlantique
depuis peu, une route a été traçé au milieu de ce paysage minéral et désertique sans construction touristique
Elle permettra de suivre la côte jusqu'à la fameuse plage blanche en faisant de belles haltes botaniques sur 70kms.