FORUM DE BOTANIQUE

A première vue, j'ai pensé à un Lamium blanc : les feuilles, la tige ... ça ressemble beaucoup.
Mais avec cet éperon, c'est impossible. Bien sûr, on pense aussitôt à une Linaire ...
En y regardant de plus près, on note que la structure de la fleur, en particulier du fait de la position du pédoncule, on pense à une Impatiens, telle Impatiens noli tengere. Sauf la couleur, ça y ressemble beaucoup. Mais je pense que c'est un genre introduit en France qui n'est pas très documenté.
Il faut je crois chercher dans cette voie ... et savoir le pourquoi de sa présence (questionner le Jardin des Plantes).

Yosepoil as-tu lu la page 2 ?
l'idéal aurait été que Lisa mette le nom de la plante dans le titre de son post mais bon ...

Ah je ne savais pas que le titre était modifiable ^^
Cependant, en allant au jardin de l'école botanique aujourd'hui, j'ai croisé dans le genre Nemesia, seulement Nemesia floribunda (originaire d'Afrique du Sud aussi) qui ressemble sacrément à notre plante. J'ai pris des photos des détails de la plante du jardin et je retourne demain rue Buffon pour voir si elle ressemble trait pour trait à sa voisine du bitume.

Lisa, effectivement, il y a quelques messages que j'ai zappés ... involontairement.
Je ne connais pas le genre Nemesia ... et "melissifolia" correspond bien à ce que l'on voit.
Alors : d'accord pour ton identification.
L'espèce serait-elle en voie de se répandre ?

J’y suis passé aussi et comme je l’avais prédit, N. floribunda Lehm. était présente dans l’école de botanique et cultivée dans le jardin de la grainerie aussi. Or, nos déconfinées sont exactement entre ces deux endroits, le long de la galerie de botanique. J’ai déjà vu d’autres espèces qui tentaient de s’échappaient par là ; et de manière générale les plantes du Jardin sont vagabondes (par ex. Scrophularia vernalis L. préfère le jardin écologique plutôt que l’endroit où on a planté son étiquette).
De plus, N. floribunda sévit dans le quartier depuis quelques années (https://images-flore-paris.net/fiche_APG.php?id=1263).
Donc une origine locale est bien plus plausible qu’une migration doublement transfrontalière.

sorcier a écrit : ↑sam. 8 mai 2021 00:30 J’y suis passé aussi et comme je l’avais prédit, N. floribunda Lehm. était présente dans l’école de botanique et cultivée dans le jardin de la grainerie aussi. Or, nos déconfinées sont exactement entre ces deux endroits, le long de la galerie de botanique. J’ai déjà vu d’autres espèces qui tentaient de s’échappaient par là ; et de manière générale les plantes du Jardin sont vagabondes (par ex. Scrophularia vernalis L. préfère le jardin écologique plutôt que l’endroit où on a planté son étiquette).
De plus, N. floribunda sévit dans le quartier depuis quelques années (https://images-flore-paris.net/fiche_APG.php?id=1263).
Donc une origine locale est bien plus plausible qu’une migration doublement transfrontalière.

Merci beaucoup le mystère est pleinement résolu à présent !

Bon week-end à toutes et tous

Lisa

salut,

ce qui serait intéressant c'est d'avoir les critères qui font la différence entre les 2 espèces .
Sont-ils évidents ou pas ?
Difficile de trouver une clé sur le sujet , faudrait une flore sud africaine !

merci pour votre retour

A+

Fabienne, en complément, peux‐tu demander à Filip s’il a les critères de distinction ? Ce serait instructif quand on trouve un autre exemplaire ailleurs à mi‐chemin.

Réponse de Filip:

« D'après Flora Capensis (clé) N. floribunda serait une annuelle, N. melissifolia vivace. Je vais voir s'il y a d'autres différences mais de toute façon une révision mondiale du genre est très "urgente", depuis des décennies déjà.... 

Quid pour la plante parisienne? Annuelle ou vivace?  »

En bordure de trottoir, difficile d’appliquer ce critère qui serait plus simple à utiliser en plein champ. Si elle ne s’arrache pas facilement, est‐ce parce que les racines se sont infiltrées sous le bitume ? La tige n’est pas ligneuse, mais ça ne prouve rien. Il n’y avait pas de feuilles mortes de l’an dernier à la base, mais pas sûr qu’elles puissent se maintenir sur le trottoir. Il faudrait l’observer en hiver, mais difficile de voir si c’est une hémicryptophyte. Sans parler qu’il y a des vivaces qui se comportent comme des annuelles. De toute façon, le milieu urbain favorise les annuelles à cycle court, ce qui est le cas le long de ce trottoir qui avait un nombre surprenant d’espèces annuelles pour un endroit sans sol apparent.