FORUM DE BOTANIQUE

Bonjour à tous,

J'ai eu la chance de croiser également un grand nombre de joubarbes cet été dans l'Oisans, mais je suis un peu perdue quant à la différenciation entre la joubarbe des montagnes, la joubarbe des toits, la joubarbe à toile d'araignée...
J'ai fait des comparaisons sur le site Flore Alpes, mais je n'arrive à rien de concluant (d'autant plus que j'ai encore un peu du mal avec la terminologie botanique !)
Est-ce la couleur des fleurs (rose plus ou moins foncé) qui permet une détermination nette ? Le diamètre de la tige ? La taille/couleur de la rosette à la base ?
S'agissant de la présence ou non de "poils" pour la joubarbe à toile d'araignée, je vous avouerai ne pas réussir à vraiment les voir...
Les photos ont toutes été prises entre le 21 et le 27 juillet, la plupart à plus de 2000 mètres, sauf les dernières, entre 1700 et 1800 mètres.














Merci beaucoup de vos précieuses indications !

Bonjour,

on a peut-être affaire à deux espèces au moins. Et trois espèces n'est pas impossible du tout.

Extraits de Flora Gallica et mes définitions entre[]:

- Feuilles des rosettes à poils glanduleux marginaux de longueur fortement croissante vers l'apex [partie terminale, sommet], les apicaux [ceux à l'apex des feuilles] > à 2 mm, tendant à relier les jeunes feuilles entre elles (aspect en toile d'araignée); pétales à L/l généralement < 4 [le rapport longueur sur largeur des pétales est généralement inférieur à 4]: S. arachnoideum ou S. fauconetii. Cette dernière étant dans le Jura exclusivement on aurait Sempervivum arachnoideum pour les photos numérotées 1, 3 et 4.

- Feuilles des rosettes à poils glanduleux marginaux non croissants vers l'apex [partie terminale, sommet], tous < 1,5 mm, ne reliant pas les jeunes feuilles entre elles; pétales à L/l > 4 [le rapport longueur sur largeur des pétales est généralement supérieur à 4]: S. montanum, S. adenotrichum, S. calcareum, S.tectorum. S. adenotrichum et S. calcareum, sauf erreur, ne sont pas présentes dans l'Oisans. Reste S. montanum et S. tectorum. La différence entre les deux se faisant sur la largeur des feuilles adultes des grandes rosettes (< 8 mm pour S. montanum, souvent > à 8 mm pour S. tectorum) et sur la pilosité (faces fortement glanduleuses, poils marginaux ≤ 0, 2 mm de long, identiques à ceux des faces pour S. montanum, faces glanduleuses ou non et poils marginaux ≥ 0, 4 mm de long, beaucoup plus grands que ceux des faces s'ils existent pour S. tectorum). Au final on aurait, sans me risquer à trancher, Sempervivum montanum et/ou Sempervivum tectorum pour les photos numérotées 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13.

En espérant ne pas vous avoir assommé avec ces informations, et en attendant d'autres avis, je vous souhaite une bonne journée.

Jean

Bonjour Jean,

Merci de toutes ces précisions !
Il va falloir que je me penche en détail sur ces définitions, mises en regard des photos...
Je vous souhaite également une très bonne journée !

Comme ça, je dirais qu'il n'y a qu'arachnoideum (3 premières photos) et tectorum (les suivantes). Il ne me semble pas reconnaître de montanum dans les photos 5 à 13.

Bonjour Karaba,

Merci de votre éclairage !

Pour les photos 1 à 3, je dirais également également S. arachnoideum, reconnaissable à ses petites rosettes caractéristiques (souvent rougeâtres, et dont le centre blanc est en fait constitué d'un réseau de fils fins pour retenir l'eau, avec donc un aspect de ... toile d'araignée).

Pour les suivantes la distinction entre S. montanum et S. tectorum apparaît plus ardue, sauf pour la 13 qui est nettement S. tectorum.

Sur le terrain, elles sont assez faciles à ditinguer: S. montanum présente des faces des feuilles des rosettes entièrement recouvertes de poils glanduleux, alors que cellesS. tectorum sont glabres sur les faces et seulement ciliées sur les bords.

Bonjour Leontopodium,

Merci de ces précisions !