Je tenais à vous faire part d'un questionnement qui me hante depuis déjà plusieurs saisons et dont je n'arrive pas à trouver la solution...
J'herborise principalement en montagne, en Savoie et par exemple, lorsque je suis sur une zone humide, j'observe souvent le cortège floristique "classique" d'un bas-marais alcalin à Carex davalliana (Caricion davallianae). Cependant, celui-ci est souvent en mélange avec un cortège floristique plus acide à Carex nigra et Carex echinata.
Lorsque la roche mère est calcaire, j'explique assez aisément que le bas marais observé soit plutôt de type calcaire, et j'explique la présence des plantes acides à certains endroits du bas-marais en me disant que les sols calcaires ont tendance à se décalcifier au cours du temps sous l'effet de la pluie, etc... Mais je me souviens aussi lire dans un vieux bouquin "Flore et végétation des Alpes" que les plantes poussant sur les milieux siliceux (acides) ne sont en fait pas "silicoles" mais plutôt "calcifuges", c'est-à-dire qu'elles poussent sur milieux acides non pas parce qu'elles affectionnent ces milieux, mais parce qu'elles n'aiment pas le calcaire (ce qui rentre donc en contradiction avec ce que je pensais sur la décalcification).
Mes questions sont donc les suivantes :
- Comment se fait-il que lorsque la roche mère est plutôt calcaire, on peut observer des plantes indicatrices de milieux acides au même endroit que des plantes indicatrices de milieux alcalins ?
- A l'opposé, comment se fait-il que lorsque la roche mère est plutôt acide, on peut observer des plantes indicatrices de milieux alcalins ?
En espérant qu'un botaniste aura déjà percé ce mystère

Lilian