Bonsoir,
Je ne connais que Senna obtusifolia, je pensais que S. tora était un synonyme.
Du coup s'il y a bien deux espèces je ne sais pas ce qui les sépare.
En tout cas une chose est sûre, S. obtusifolia est tropical, pas présent sous climat tempéré.
Voici S. obtusifolia, natif dans la région que je connais (Guyane) :
http://floredeguyane.piwigo.com/index?/ ... btusifolia
Demande d'identification pour études
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flahutel
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- Localisation : Comminges en Haute-Garonne
Re: Demande d'identification pour études
Effectivement, en France, le genre Senna n'est pas présent que je sache. Il est d'autant plus déroutant que les fleurs n'ont pas l'aspect papillonnacé auquel nous sommes habitués dans la famille des légumineuses.
Senna tora (= Caccia tora) et Senna obtusifolia sont souvent cités comme synonymes. Si ces 2 espèces sont distinctes -ce que j'ignore- une indication est donnée dans "Légumes", page 518 par G.J.H. Grubben qui a publié plusieurs livres sur la végétation tropicale :
"Senna obtusifolia est étroitement apparenté à Senna tora L., mais cette dernière espèce se reconnaît à ses pédicelles plus courts. On ne fait pas toujours correctement la différence entre Senna obtusifolia, Senna occidentalis (L.) Link et Senna tora ; les nom ont souvent été attribués à tort et les noms vernaculaires peuvent s'appliquer à l'ensemble des espèces. La présence en Afrique de Senna tora est douteuse et lorsqu'il est mentionné, il s'agit probablement de Senna obtusifolia."
Je pencherai donc plutôt pour la détermination d'Olivier, qui partage de magnifiques photos de Senna obusifolia.
Pour information la photo que j'ai posté (sophyu3mrs.JPG avec une grosse gousse) correspond à Senna micrantha. La seconde (tneppc.jpg), vous l'aurez reconnue, c'est Senna obtusifolia.
J'espère que nous aurons un petit résumé du devoir d'écologie sur cette mystérieuse plante dans ce forum. D'après ce que j'ai pu lire, les plantes du genre Senna diffusent aussi des composés allélochimiques (inhibiteurs de germination) qui agissent sur les espèces voisines. C'est une stratégie anti-concurrence, peut-être importante dans des lieux où l'eau est une denrée rare...
Senna tora (= Caccia tora) et Senna obtusifolia sont souvent cités comme synonymes. Si ces 2 espèces sont distinctes -ce que j'ignore- une indication est donnée dans "Légumes", page 518 par G.J.H. Grubben qui a publié plusieurs livres sur la végétation tropicale :
"Senna obtusifolia est étroitement apparenté à Senna tora L., mais cette dernière espèce se reconnaît à ses pédicelles plus courts. On ne fait pas toujours correctement la différence entre Senna obtusifolia, Senna occidentalis (L.) Link et Senna tora ; les nom ont souvent été attribués à tort et les noms vernaculaires peuvent s'appliquer à l'ensemble des espèces. La présence en Afrique de Senna tora est douteuse et lorsqu'il est mentionné, il s'agit probablement de Senna obtusifolia."
Je pencherai donc plutôt pour la détermination d'Olivier, qui partage de magnifiques photos de Senna obusifolia.
Pour information la photo que j'ai posté (sophyu3mrs.JPG avec une grosse gousse) correspond à Senna micrantha. La seconde (tneppc.jpg), vous l'aurez reconnue, c'est Senna obtusifolia.
J'espère que nous aurons un petit résumé du devoir d'écologie sur cette mystérieuse plante dans ce forum. D'après ce que j'ai pu lire, les plantes du genre Senna diffusent aussi des composés allélochimiques (inhibiteurs de germination) qui agissent sur les espèces voisines. C'est une stratégie anti-concurrence, peut-être importante dans des lieux où l'eau est une denrée rare...
Re: Demande d'identification pour études
Olivier G c'est très intéressant ce que vous me dites là! Vous êtes en Guyane présentement?
Savez-vous comment se comporte S. Obtusifolia dans les régions équatoriales où l'eau est présente en abondance presque toute l'année?
Reste-t-elle vigoureuse durant plusieurs années ou est-ce une annuelle qui finit tôt ou tard par sécher?
Par ici elle est vraiment très envahissante, très majoritaire durant la saison des pluies, elle représente à mon sens plus de 70 % de la couverture végétale sauvage en saison des pluies.
Elle observe un cycle assez court à savoir la germination des premiers spécimens dès les premières averses orageuses fin avril. Le plus souvent ces averses sont encore trop rares à cette période ce qui fait que on observe au moins la moitié des jeunes pousses sécher sur place quelques jours plus tard (car à ce stade elle ne supportent pas plus de quatre jours consécutifs a des températures maximales supérieures à 40°C et avec des taux d'humidité inférieurs à 15 %.
Lors des quelques gros (mais encore si rares) orages de mai, on observe de nouvelles germinations, tandis que les autres qui ont résisté en profitent pour se remettre de leurs peines et pousser un peu.
Un pourcentage plus ou moins important de ces nouvelles germinations sèchera à son tour sauf si la saison démarre vraiment fort (ce qui est rare). Au final nous avons une sélection naturelle par la sécheresse, qui fait que ceux qui arrivent à tenir le coup jusqu'au vrai coup d'envoi de la saison des pluies (vers fin juin) sont au choix:
-Parmi ceux qui ont germé tôt dès les premières pluies, les spécimens les plus résistants
-Sinon, ce sont les graines qui ont "attendu" plusieurs pluies pour germer qui ont les meilleurs chances.
Après le cycle végétal se fait globalement sans encombres en juillet (quoique l'année dernière on avait de gros espaces anormaux entre les pluies, parfois jusqu'à une semaine), ce qui fait que si plus rien ne sèche sur place à cette période, (racines bien développées...) il n'en reste pas moins que certains souffrent. La floraison se fait en août (ou les pluies sont très régulières, environ 3 / 4 fois par semaine), et tout début septembre les fruits se développent.
Dès le 10 septembre les pluies cessent brutalement de tomber ou deviennent très irrégulières de nouveau ce qui fait qu'en 2-3 semaines on a un "joli" champ de S. Obtusifolia tout désséché, mais avec au moins des fruits "prêts" à lâcher leurs graines.
Selon ce que j'ai pu observer, voilà à peu près le cycle (photos prises de chez moi).
Dans l'ordre:
- Début de germination juste après une pluie
- On voit souffrir les jeunes pousses sous un soleil qu'on devine ardent
- Pleine saison des pluies, développement anarchique et luxuriant
- Lorsque la machine du séchoir saharien se remet en route...
Savez-vous comment se comporte S. Obtusifolia dans les régions équatoriales où l'eau est présente en abondance presque toute l'année?
Reste-t-elle vigoureuse durant plusieurs années ou est-ce une annuelle qui finit tôt ou tard par sécher?
Par ici elle est vraiment très envahissante, très majoritaire durant la saison des pluies, elle représente à mon sens plus de 70 % de la couverture végétale sauvage en saison des pluies.
Elle observe un cycle assez court à savoir la germination des premiers spécimens dès les premières averses orageuses fin avril. Le plus souvent ces averses sont encore trop rares à cette période ce qui fait que on observe au moins la moitié des jeunes pousses sécher sur place quelques jours plus tard (car à ce stade elle ne supportent pas plus de quatre jours consécutifs a des températures maximales supérieures à 40°C et avec des taux d'humidité inférieurs à 15 %.
Lors des quelques gros (mais encore si rares) orages de mai, on observe de nouvelles germinations, tandis que les autres qui ont résisté en profitent pour se remettre de leurs peines et pousser un peu.
Un pourcentage plus ou moins important de ces nouvelles germinations sèchera à son tour sauf si la saison démarre vraiment fort (ce qui est rare). Au final nous avons une sélection naturelle par la sécheresse, qui fait que ceux qui arrivent à tenir le coup jusqu'au vrai coup d'envoi de la saison des pluies (vers fin juin) sont au choix:
-Parmi ceux qui ont germé tôt dès les premières pluies, les spécimens les plus résistants
-Sinon, ce sont les graines qui ont "attendu" plusieurs pluies pour germer qui ont les meilleurs chances.
Après le cycle végétal se fait globalement sans encombres en juillet (quoique l'année dernière on avait de gros espaces anormaux entre les pluies, parfois jusqu'à une semaine), ce qui fait que si plus rien ne sèche sur place à cette période, (racines bien développées...) il n'en reste pas moins que certains souffrent. La floraison se fait en août (ou les pluies sont très régulières, environ 3 / 4 fois par semaine), et tout début septembre les fruits se développent.
Dès le 10 septembre les pluies cessent brutalement de tomber ou deviennent très irrégulières de nouveau ce qui fait qu'en 2-3 semaines on a un "joli" champ de S. Obtusifolia tout désséché, mais avec au moins des fruits "prêts" à lâcher leurs graines.
Selon ce que j'ai pu observer, voilà à peu près le cycle (photos prises de chez moi).
Dans l'ordre:
- Début de germination juste après une pluie
- On voit souffrir les jeunes pousses sous un soleil qu'on devine ardent
- Pleine saison des pluies, développement anarchique et luxuriant
- Lorsque la machine du séchoir saharien se remet en route...
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Olivier G
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Re: Demande d'identification pour études
En Guyane je ne vois pas des concentrations si fortes mais plutôt un ou des individus par ci par là.
Comme c'est une espèce pionnière elle vient dans les endroits dégagés par les activités humaines.
Soit ces endroits sont nettoyés de nouveau (bord des chemins) et la plante est supprimée puis se ressème, soit les lieux sont laissés à l'abandon et dans ce cas, comme c'est une espèce qui a besoin de lumière et qui n'est pas bien haute, elle est vite étouffée par d'autres végétaux qui la dépassent ou la recouvre.
Merci pour vos photos qui montrent bien le cycle de vie de cette plante sous climat sahélien. On dirait qu'il n'y a pas d'autres plantes pour la concurrencer !
Comme c'est une espèce pionnière elle vient dans les endroits dégagés par les activités humaines.
Soit ces endroits sont nettoyés de nouveau (bord des chemins) et la plante est supprimée puis se ressème, soit les lieux sont laissés à l'abandon et dans ce cas, comme c'est une espèce qui a besoin de lumière et qui n'est pas bien haute, elle est vite étouffée par d'autres végétaux qui la dépassent ou la recouvre.
Merci pour vos photos qui montrent bien le cycle de vie de cette plante sous climat sahélien. On dirait qu'il n'y a pas d'autres plantes pour la concurrencer !