FORUM DE BOTANIQUE

Salut Bleuette,
Encore merci pour toutes ces plantes inconnues (à part Cakile maritima).
Deverra denudata est vraiment déroutante !
Sans les fleurs en effet, on serait perdu.
C'est marrant parce qu'on retrouve plutôt des taxons des hautes latitudes que des taxons tropicaux, alors même que tu te trouvais au niveau du tropique.
Comme quoi, la nature saisonnière du climat doit encore être assez marquée à cette latitude.
Pourquoi tu dis "encore faut-il pouvoir s'arrêter" ?

salut Olivier
sur ce grand axe Nord Sud fréquenté par les camions de marchandises et les bus de transport longue distance, la route est belle mais pas faite pour s’arrêter n’importe ou comme tu as envie

Faut repérer le bas côté qui permettra un stationnement sécurisé et accessible pour des véhicules comme le nôtre (ici le maitre des lieux c'est le vieux land rover) ... et si en plus tu veux conjuguer arrêt avec des fossés ou des talus routiers intéressants pour herboriser, bah c'est pas toujours gagné d'avance

Parc khenifiss ou lagune de Naïla

au bord de la lagune, des sansouires peuplées comme dans le sud de la France de salicornes vivaces …Sarcocornia perennis et fruticosa mélangées à Halimione portulacoides parasitées par Cistanche phelypaeae …



Quelques originalités dans ce milieu entre lagune et dunes de sable


Cynomorium coccineum de la famille monotype des Cynomoriaceae parasitant les racines de Tamaris de la lagune …

Pascal tu l’as peut être déjà croisé en Andalousie celui ci (voir florealpes )


Chez les tamaris, la détermination est délicate et à prendre avec des pincettes

avertissement FDM vol 1 : « genre très difficile vu la très grande variabilité des caractères morphologiques des espèces. Plusieurs parmi celles décrites jusqu’à présent ne méritent pas vraiment ce rang. La clé suivante se base sur le travail de Baum (1978) elle exige d’avoir des échantillons fleuris »


Ici je pense qu’iil doit s’agir de Tamarix aphylla avec ces feuilles vaginantes, ces petites fleurs à 5 étamines épisépales (?) … enfin qq soit son nom , c’est un arbre ou arbuste selon les cas qui ne laisse pas indifférent … même son squelette reste magnifique …



enfin la dernière , Sesuvium portulacastrum , une Aizoaceae déjà évoqué sur le forum par Ben (nouvelle calédonie) Olivier (Guyane ) …

une plante admirable dans son adaptation et très esthétique mais qui pourrait s’avérer aussi nuisibles pour les autres … l’a verra -t on aussi un jour sur notre littoral ?

https://www.prota4u.org/database/protav ... rum+(L.)+L.

Merci pour tes photos, quel dépaysement.

Retour au Nord de l’oued Draa avant une incursion « à l’intérieur des terres » en suivant la N12 qui longe l’Anti-Atlas à la limite du Maroc saharien
Cette route relie Guelmin ,Tata Zagora et se prolonge quasiment jusqu’à la frontière algérienne …




Avant d’entamer cette nouvelle route, un arrêt de qq jours au bord de l’atlantique à Sidi Ifni nous permet de profiter encore de l’ océan ...


Sidi ifni est accroché sur le versant atlantique du massif d’ifni , l’élément le plus occidental de l’Anti-Atlas
Située à une 100 aine de kms au sud d’Agadir, il échappe par miracle au tourisme de masse ...
Cela reste une station balnéaire décontractée et coquette à la fois
elle a gardé une empreinte architecturale marquée par la colonisation espagnole du siècle dernier


qq photos pour l'ambiance ...



Le massif d’ifni est constitué par une steppe à euphorbes , Euphorbia echinus, Euphorbia regis-jubae, l’euphorbe du roi juba à laquelle se mêle l’arganier clairsemé …

Les cultures de la figue de barbarie y fleurissent depuis qq années remplacant petit à petit la culture de l’arganier

On en extrait l’huile des pépins de la figue , cet élixir étant devenue plus tendance et surtout plus lucratif que l’huile d’argane dans la cosmétique anti-rides (je vous dit pas combien de tonnes de figues il faut pour faire 1l de cet élixir…)




qq trouvailles malgré tout au milieu de tout ça



Convolvulus trabutianus, un liseron buissonnant et épineux qu'on retrouve aussi en Algérie



début de floraison de Dipcadi serotinum ,



les premieres fleurs de Lavandula multifida



Pulicaria glandulosa , endémique du Maroc


Salvia aegyptica



et enfin sur la plage , les premières rosettes de Mesembryanthemum crystallinum




et Ononis tournefortii qu'on retrouve aussi aux Canaries ...



A bientôt sur la N12

L’Anti-Atlas (AA) est une vieille chaine de montagnes plissées orienté du sud-ouest au nord-est sur 600 kilomètres de long et 100 kms de large en moyenne et qui va du Sahara atlantique au Tāfilālt…

les paysages d’une grand austérité, sont magnifiques


c’est la montagne la plus aride du Maroc ...

Même si la pluviométrie est en théorie plus importante que dans le Maroc saharien , la végétation clairsemée sur le flanc sud que nous suivons reste typique de la flore saharienne

Une vue sur les jardins d'Assa,la première bourgade traversée après Guelmin ...


Acacia tortilis subsp. raddiana , ces magnifiques silhouettes qui parsèment les plaines désertiques et caillouteuses qu’on traverse …


et son drôle de fruit !



Dans cette savane à acacias on aperçoit aussi une autre silhouette étrange Balenites aegyptiaca (Zygophyllaceae ) ou Dattier du désert constituée d’une masse emmelée de branches barbelées et retombantes lui donnant un aspect ébouriffé , l’ensemble peut atteindre 9m de haut
Très localisé sur la route d’Assa, on n'a malheureusement loupé l'arrêt qui aurait permis de l'admirer

La photo suivante m'a été aimablement transmise par Frédéric Andrieu qui est passé par là lors d'un voyage botanique en 2017 , merci Fred
c'est le plus grand sur la photo !



Le liseron buissonnant et épineux déjà vu dans les collines d'Ifni semble encore plus épineux dans cette steppe !

Convolvulus trabutianus


dans la famille des Apocynaceae

2 ligneux commun des déserts

l’arbuste Calotropis procera, pommier de Sodome ,


et un arbrisseau dont les rameaux peuvent être volubiles , Pergularia tomentosa,


Withania adpressa, Solanaceae endémique du Maroc+ Algérie est également répandu


dans sa forme broutée par les dromadaires !

le classique Citrullus colocynthis



Argania spinosa lui aussi sous une forme broutée par les dromadaires !

Ziziphus lotus, jujubier sauvage


Dans les Fabaceae


Cullen plicatum du moins ce qu’il en reste...(après passage dromadaires)


Retama raetam


et puis enfin l’Asteracée la plus jolie croisée dans ce voyage !: Anvillea garcinii subsp. radiata



A bientôt le prochain post sera consacrée à Tata et son oued
La floraison abondante et variée découverte sur place fut une belle surprise !

toujours aussi surprenant
c'est vrai que l'anvillea est sympa

sinon je m'attendais a voir plus de plantes epineuses

S'il avait eu une "tête" plus large et aplatie, on aurait pu prendre le fruit de Acacia tortilis pour un cobra
Franchement Bleuette, tu exagères ...
Tu aurais pu faire ce voyage avant que j'aille au Maroc.
Je me serais moins cassée la tête pour mes déterminations.
Il aurait suffit que je jette un gros, méga coup d'oeil sur ce sujet d'anthologie ici même

Tata et son oued

Accueil sur le site par Moricandia suffruticosa Brassicaceae




la version vivace de arvensis , les rameaux ligneux portant à leur base une écorce blanche lisse (visible sur la 2eme photo ...)



Haplophyllum tuberculatum (Forssk.) A. Juss. Rutaceae



Foleyola billotii Brassicaceae

genre monoespèce , endémique Maroc + Algérie



Reseda villosa

un magnifique reseda pouvant atteindre 2m !




2 autres Resedaceae


Caylusea hexagyna base des tiges rampante ( en avant plan de la photo ! )




Oligomeris linifolia , un petit reseda à feuilles de lin des terrains sablonneux et rocailleux du Maroc saharien



Morettia canescens Brassicaceae



Deux plantes plus familières


Vitex agnus-castus



Nerium oleander



Acanthorrhinum ramosissimum genre monospécifique chez les Plantaginaceae




Heliotropium antiatlanticum Emberger (gr. bacciferum )

endémique Maroc, feuilles étroitement lancéolées, faces sup. fortement chagrinées




Pulicaria inuloides fréquente dans les lieux humides



Juncus subulatus se trouve aussi sur notre littoral méditerranéen…



Schoenoplectus litoralis





Peganum harmala passé de la famille des Zygophyllaceae à celle des Nitrariaceae plante très utilisée dans la médecine traditionnelle …

suite Tata et son oued


Cleome arabica L.

pour ma détermination, j’ai suivi la démonstration de Mr Lemmel sur son site atlas -sahara
en m’appuyant sur des graines chevelues s’échappant d’une gousse visibles par chance sur une de mes photos ...




Bassia muricata Amaranthaceae annuelle fréquentant les sables et steppes désertiques




Dans les Zygophyllaeae ,

Fagonia longispina annuelle aux tiges décombantes endémique Maroc et Algérie




Fagonia zilloides pérenne glabre au port dressé endémique du Maroc




Farsetia aegyptia subsp. aegyptia (Brassicaceae)





Forsskaolea tenacissima Urticaceae visible également en Andalousie …




Gymnocarpos sclerocephalus Caryophyllaceae observée pour la première fois en Europe en 2018 par Franck Le Driant ...




Stipagrostis plumosa ? malheureusement sans un zoom précis sur les arêtes tri-furquées des lemmes impossible de confirmer l’espèce de façon certaine …




Herniaria cinerea



Euphorbia dracunculoides subsp. flamandii(Batt) Maire





Euphorbia retusa





Lavandula tenuisecta endémique du Maroc






Trichodesma calcaratum une Boraginaceae à l'allure discrète mais qui vaut qu'on s'y penche de près



Tamarix amplexicaulis encore un beau Tamaris des lieux désertiques largement replantée en ville






A bientôt pour la suite direction Zagora ...