FORUM DE BOTANIQUE

Pour moi c'est franchement hastifolia qui je vous l'accorde ne possède pas toujours des feuilles très hastées, mais en tout cas, non décurrentes et toujours avec de petites dents vers la base. Grandiflora à toutes les feuilles à base décurrente en non dentée.
Voici le lien vers Isatis:
http://www.isatis31.botagora.fr/fr/eflo ... /8433.aspx
A plus
Lionel

Sans vouloir polémiquer trop longtemps, je pense quand même que dans la mesure où le qualificatif "hasté" fait partie du nom complet de l'espèce, alors cette caractéristique devrait être plus notable. Mais bon ...

yosepoil 2 a écrit :Je n'ai pas pris des ciseaux pour faire une feuille hastée.

C'était une blague bien sûr... ce que je voulais dire c'est qu'en fouillant dans une population, on trouve forcément des individus avec des feuilles franchement découpées (comme celles que tu montres), mais parfois aussi pas du tout. Quand on prend des photos on a parfois tendance de cibler les individus qui collent le mieux à la description.
Donc P. hastifolia...en plus Lionel à confirmé.
Bonne journée à tous.

Bonjour à tous !

Généralement, quand je photographie des plantes, je mitraille tout azimut..., comptant sur les statistiques pour révéler les détails qui pourraient m'échapper. Par malchance, dans cette jeune population, toutes les bases des feuilles sont masquées par des débris...
Plus tard dans le séjour, j'ai recroisé cette plante mieux développée. J'espère que les images montreront les détails qui manquent ici...

Un autre argument inclinant pour Prunella hastifolia est le sol acide si j'en crois le site de Besançon.

En tous cas, merci de cet intéressant débat qui m'aura aidé à mieux cerner ce qu'il faut observer chez ces plantes.

Merci à tous
Amicalement
Sylvain

PS Je renomme en cf.

yosepoil 2 a écrit :Sans vouloir polémiquer trop longtemps, je pense quand même que dans la mesure où le qualificatif "hasté" fait partie du nom complet de l'espèce, alors cette caractéristique devrait être plus notable. Mais bon ...

Malheureusement non, ce n'est assez souvent pas le cas. Le nom d'espèce, qu'il fasse référence à un critère morphologique ou géographique, correspond à l'individu décrit qui peut être représentatif de la population et de l'espèce ... ou pas. Si les descriptions récentes font plus attention à ce que les spécimens types soient représentatifs de l'espèce, c'était loin d'être le cas avant. On se retrouve ainsi avec une Scabiosa atropurpurea rose et un Locomelos pyrenaicum qui vit dans toute la France (je suis sûr qu'il y a pas mal d'autres exemples mais ma culture botanique est tellement faible que je ne peux l'étaler plus...). Peut-être que le qualificatif "cordifolia" (ou un autre) aurait été plus adapté à cette espèce mais le caractère hasté marqué des feuilles de certains individus en a décidé autrement.

Bonne remarque ... j'ai vu bien des espèces dites "maritima" dans les montagnes, jusqu'à des altitudes assez élevées.
Acceptons en l'occurrence des variations ...

sylvain a écrit :J'aimerai bien avoir une piste avant de lui explorer le pollen..

Je pensais que les pollens permettaient d'aider à la détermination...

Bonjour !

Caremere a écrit :

sylvain a écrit :J'aimerai bien avoir une piste avant de lui explorer le pollen..

Je pensais que les pollens permettaient d'aider à la détermination...

C'est parfois le cas, comme chez certains Myosotis, mais c'est loin d'être la règle !

Chez les espèces très proches, séparées depuis peu de temps, lors des glaciations quaternaires ou au Pliocène, comme les Prunella qui nous occupent ici, ils sont le plus souvent indistinguables...
Tout au plus peut-on distinguer des sortes de tribus qui regroupent les formes de pollens en groupes à l’intérieur des genres comme c'est le cas des Centaurées qui présentent 4 formes séparables...

Et puis il y a les hybridations...

C'est parfois difficile de s'y retrouver...

Amicalement
Sylvain

Merci pour cette intéressante réponse.
Je vais finir la journée moins ignorant