Queyras 2022
Posté : ven. 9 déc. 2022 18:26
Dans le cadre général du réchauffement climatique, mon séjour dans le Queyras a été marqué par le contexte d'une année particulièrement chaude et sèche.
Malgré une arrivée dès la première quinzaine de juin, je n'ai pas eu l'occasion de chausser une seule fois les crampons, une première depuis plus de dix ans, même dans les versants nord de haute altitude. C'est à l'image du bilan de masse le plus catastrophique du Glacier Blanc dans les Écrins en vingt ans, qui a connu à la fois la plus faible accumulation hivernale, la plus forte fonte estivale et une perte sur l'année trois fois supérieure au record de 2003.
Résultat des paysages très gris sans la neige qui coiffe habituellement les sommets à cette période, et une floraison très en avance, de près d'un mois selon mon estime, une personne rencontrée ayant même parlé d'un mois et demi.
Après ce préambule, place aux photos avec des fleurs dont je vous laisse deviner les noms.
Voici tout d'abord le plus grand lac du Queyras vu de la tête de la Petite Part, avec en toile de fond le pic du Grand Rochebrune (au centre gauche) et le Mont Blanc (au centre, à droite de la Grande Casse):
Un vautour fauve désormais incontournable, et la face nord du pic du Grand Rochebrune rendue bien sombre par la quasi absence de neige (tout à gauche, le Mont Viso, et au pied droit la Font-Sancte):
Un joli groupe épanoui très précocement dès la mi-juin dans une pinède chaude:
1. Cephalanthera damasonium
Un couple se dorant au soleil:
Sur un site en mélézin de parcage de moutons, avant leur passage:
2. Stellaria media
Une espèce très rare en France, dont j'ai eu la chance de découvrir il y a quelques années, loin de tout sentier, la seconde station connue (l'autre étant également queyrassine):
3. Primula halleri
Pas forcément la photo la plus esthétique, mais symptomatique de la situation hydrique critique en ce début d'été. Le lac du Lauzon a beau être un lac temporaire, je ne l'avais jamais vu quasiment asséché dès la mi-juin, les Pulsatilla vernalis normalement abondantes au dessus de celui-ci étant déjà totalement fanées. Des connaissances locales m'ont également appris qu'il n'y avait pas eu d'eau dans les lacs de Furfande, ou que des sources étaient déjà taries.
Un cas d'albinisme:
4. Trifolium alpinum
Celle-ci pousse dans des graviers:
5. Silene vallesiana
Hors sentier dans un pierrier, je dois me détourner de la trajectoire optimale pour ne pas déranger (vous me direz qu'ils n'ont pas de prédateurs et que l'on pourrait presque s'approcher jusqu'à les caresser):
Une espèce assez abondante dans le nord est des Hautes-Alpes:
6. Salix breviserrata
L'élégant Bric Bouchet photographié depuis un massif de fleurs:
Une espèce à observer attentivement pour la distinguer de ses proches cousines:
7. Centaurea nervosa
Depuis la tête des Toillies, l'éperon nord du pic de la Farnéiréta offre un contraste frappant de roches vertes (ophiolites) et rouges (marbres?):
Une rencontre rare d'un gypaète barbu (si mon identification se confirme), qui ne serait que la seconde pour moi:
Cette espèce est une adepte des pierriers d'altitude tardivement enneigés:
8. Saxifraga biflora
Voici une espèce qui m'a demandé plusieurs années de recherches avant de parvenir à la découvrir:
9. Pedicularis foliosa
Cette espèce se retrouve généralement à proximité des lieux anthropisés:
10. Lathyrus heterophyllus
Une espèce élégante et lumineuse:
11. Linaria angustissima
Une espèce cantonnée à la marge frontalière avec l'Italie:
12. Rhodiola rosea
Une espèce glanduleuse très rare:
13. Saxifraga valdensis
Une espèce peu commune des Alpes internes:
14. Alyssum orophilum
Voici une espèce spontanée dans les Hautes-Alpes, utilisée ailleurs comme ornementale:
15. Lychnis flos-jovis
Un paysage représentatif de l'ambiance chaude et sèche de cette année, d'aspect très gris avec la faiblesse de l'enneigement, effet renforcé par la brume de chaleur souvent présente (massifs de Chambeyron et de la Font-Sancte):
Une espèce caractéristique de son milieu de pierrier calcaire:
16. Viola cenisia
Malgré une arrivée dès la première quinzaine de juin, je n'ai pas eu l'occasion de chausser une seule fois les crampons, une première depuis plus de dix ans, même dans les versants nord de haute altitude. C'est à l'image du bilan de masse le plus catastrophique du Glacier Blanc dans les Écrins en vingt ans, qui a connu à la fois la plus faible accumulation hivernale, la plus forte fonte estivale et une perte sur l'année trois fois supérieure au record de 2003.
Résultat des paysages très gris sans la neige qui coiffe habituellement les sommets à cette période, et une floraison très en avance, de près d'un mois selon mon estime, une personne rencontrée ayant même parlé d'un mois et demi.
Après ce préambule, place aux photos avec des fleurs dont je vous laisse deviner les noms.
Voici tout d'abord le plus grand lac du Queyras vu de la tête de la Petite Part, avec en toile de fond le pic du Grand Rochebrune (au centre gauche) et le Mont Blanc (au centre, à droite de la Grande Casse):
Un vautour fauve désormais incontournable, et la face nord du pic du Grand Rochebrune rendue bien sombre par la quasi absence de neige (tout à gauche, le Mont Viso, et au pied droit la Font-Sancte):
Un joli groupe épanoui très précocement dès la mi-juin dans une pinède chaude:
1. Cephalanthera damasonium
Un couple se dorant au soleil:
Sur un site en mélézin de parcage de moutons, avant leur passage:
2. Stellaria media
Une espèce très rare en France, dont j'ai eu la chance de découvrir il y a quelques années, loin de tout sentier, la seconde station connue (l'autre étant également queyrassine):
3. Primula halleri
Pas forcément la photo la plus esthétique, mais symptomatique de la situation hydrique critique en ce début d'été. Le lac du Lauzon a beau être un lac temporaire, je ne l'avais jamais vu quasiment asséché dès la mi-juin, les Pulsatilla vernalis normalement abondantes au dessus de celui-ci étant déjà totalement fanées. Des connaissances locales m'ont également appris qu'il n'y avait pas eu d'eau dans les lacs de Furfande, ou que des sources étaient déjà taries.
Un cas d'albinisme:
4. Trifolium alpinum
Celle-ci pousse dans des graviers:
5. Silene vallesiana
Hors sentier dans un pierrier, je dois me détourner de la trajectoire optimale pour ne pas déranger (vous me direz qu'ils n'ont pas de prédateurs et que l'on pourrait presque s'approcher jusqu'à les caresser):
Une espèce assez abondante dans le nord est des Hautes-Alpes:
6. Salix breviserrata
L'élégant Bric Bouchet photographié depuis un massif de fleurs:
Une espèce à observer attentivement pour la distinguer de ses proches cousines:
7. Centaurea nervosa
Depuis la tête des Toillies, l'éperon nord du pic de la Farnéiréta offre un contraste frappant de roches vertes (ophiolites) et rouges (marbres?):
Une rencontre rare d'un gypaète barbu (si mon identification se confirme), qui ne serait que la seconde pour moi:
Cette espèce est une adepte des pierriers d'altitude tardivement enneigés:
8. Saxifraga biflora
Voici une espèce qui m'a demandé plusieurs années de recherches avant de parvenir à la découvrir:
9. Pedicularis foliosa
Cette espèce se retrouve généralement à proximité des lieux anthropisés:
10. Lathyrus heterophyllus
Une espèce élégante et lumineuse:
11. Linaria angustissima
Une espèce cantonnée à la marge frontalière avec l'Italie:
12. Rhodiola rosea
Une espèce glanduleuse très rare:
13. Saxifraga valdensis
Une espèce peu commune des Alpes internes:
14. Alyssum orophilum
Voici une espèce spontanée dans les Hautes-Alpes, utilisée ailleurs comme ornementale:
15. Lychnis flos-jovis
Un paysage représentatif de l'ambiance chaude et sèche de cette année, d'aspect très gris avec la faiblesse de l'enneigement, effet renforcé par la brume de chaleur souvent présente (massifs de Chambeyron et de la Font-Sancte):
Une espèce caractéristique de son milieu de pierrier calcaire:
16. Viola cenisia